Depuis mes débuts dans le monde professionnel en 2014, j’ai toujours travaillé dans l’accompagnement de personnes, la plupart du temps dans des secteurs très précaires.

En septembre 2022, après m’être mise à pleurer sur le parking du supermarché sans raison apparente, j’ai décidé de me rendre chez ma médecin qui m’a diagnostiqué un burn-out. J’aimais toujours mon job, mais j’étais épuisée par les horaires, par le manque de cohérence au sein de la structure d’accompagnement, par le stress, par la violence. J’avais l’impression de travailler “seule” face à un pays qui ne met rien en place pour aider les personnes que j’accompagnais. Mon travail représentait une goutte d’eau dans un vaste océan.

Mon burn-out a été très difficile. Je me sentais mal de laisser tomber mes collègues, mais en même temps, je n’étais pas sûre de retourner travailler là-bas. J’étais complètement perdue, je ne savais plus quoi faire de ma vie. J’étais plongée dans une réelle tempête émotionnelle. Je ne savais pas comment j’allais m’en sortir. Tout me paraissait une montagne.

Heureusement, en octobre 2022, j’ai commencé ma formation de coaching à BAO. Petit à petit, j’ai remonté la pente. J’ai pu comprendre comment j’en étais arrivée là, apprendre à identifier mes limites, discuter avec des personnes qui étaient elles aussi passées par là. Petit à petit, je me sentais aussi plus apaisée de laisser “tomber” mes collègues. À la fin du cycle 1 chez BAO, je décide d’entamer rapidement le cycle 2.

En janvier 2024, je prends une grande décision : je quitte Bruxelles et je déménage avec mon amoureux dans la région de Liège. Je quitte mon job et mon appart. Quelques semaines plus tard, je trouve un nouveau travail dans un planning familial. Je me sens beaucoup mieux. Je termine ma formation de coach en avril et je lance mon activité complémentaire dans la foulée. Le coaching m’a tellement aidé à remonter la pente que j’ai envie d’aider moi aussi les autres qui traversent un burn-out ou les personnes qui désirent entamer une reconversion professionnelle.

Petit à petit, j’ai repris goût à la vie et j’ai réappris à profiter de ses petits plaisirs : caresser tous les chats que je croise, boire un verre de vin doux sur un rooftop accompagnée de mes meilleures amies , profiter d’un bon barbecue, regarder un bon Marvel, me promener et sentir le soleil sur ma peau, dévorer un bon roman (de vie ou dev perso) à la plage, éclater de rire devant du stand-up, écouter de la musique et, évidemment, manger une bonne glace à la fraise (mon péché mignon).

Mes proches m’ont aussi retrouvée, j’ai laissé tomber les larmes pour (re)devenir la Tiffani qu’ils connaissaient si bien, douce, drôle, attentionnée, sensible, bienveillante, prévoyante, organisée, un poil stressée, chaleureuse, consciencieuse et présente pour eux.

Moi, c’est Tiffani